Il était une fois, Six petites Princesses : Molly, Jenni, Kate, Béatrice, Laurianne et Aurélie. Ces petites Princesses là, se languissaient d’aller danser au grand bal masqué (Ohé Ohé). Elles avaient toutes fait un long et grand voyage avant d’arriver jusqu’aux portes de Versailles.
La première arrivait tout droit du Nouveau Monde, elle avait parcouru de très vastes océans. Elle portait une sublime robe de soie couleur rubis. La seconde, une princesse du Royaume d’Angleterre, à la robe couleur de jade, portait en sa coiffe une majestueuse plume de paon. La troisième était une belle Princesse Galloise aux cheveux d’un blond très pur et à la robe couleur saphir.
Bien sûr, les Princesses du Royaume de France n’étaient pas en reste. La douce Princesse Béatrice arrivait de la seigneurie de Saint-Etienne et avait emporté avec elle une robe aux notes délicates de blanc nacré et de rose poudré.
Enfin, les deux dernières petites Princesses étaient deux soeurs, venues en carrosse de leur beau Duché d’Aquitaine. La plus jeune portait une magnifique robe brodée d’or et de dentelle et sa chevelure était ornée de fleurs blanches. Son aînée, elle, portait une robe de brocart et de velours Bleu Roi.
Elles s’étaient retrouvées aux portes du château, au bord du bassin de la Pièce des eaux Suisses, (où un parking très pratique avait été aménagé pour accueillir les carrosses de France et de Navarre).
Bien entendu, les Princesses avaient dissimulé leurs aimables visages derrière des loups. Les conditions pour participer au grand bal étaient très strictes. Il fallait se délester de la lourde somme de 88 écus (ouille), être richement vêtu et n’ôter son masque sous aucun prétexte.
Sur le chemin de l’Orangerie, on se « désaltéra » de vin de Champagne et on n’oublia pas de prendre quantité de selfies et autres photos de groupe. Malheureusement, aucune des Princesses n’avait pris son reflex numérique… Et plus le soleil baissait, plus les photos se pixélisiaient.
Au passage, la Princesse que je suis (la vieille d’Aquitaine en bas à gauche) te présente ses plus plates excuses pour la médiocrité des clichés qui vont suivre. Je ne peux toutefois pas résister au plaisir de les partager avec toi et j’espère qu’ils te feront quand même entrevoir un peu de la magie de cette soirée.
Au crépuscule, les princesses rejoignirent les jardins pour assister au spectacle des Grandes Eaux Nocturnes. Bon, elles étaient un chouïa en retard, (sculpter de sublimes choucroutes ça prend du temps, tu vois) et du spectacle, elles ne virent que la fin (à savoir un magnifique feu d’artifice).
Après le bouquet final, alors que la foule des touristes regagnait la sortie, les six Princesses, les Comtesses et les Ducs d’un soir descendirent de grands escaliers de pierre éclairés à la bougie. Ils menaient à la monumentale porte de l’Orangerie du Roi. Les façades de la « salle de bal » étaient illuminées de couleurs chamarrées et il flottait dans les jardins une douce odeur de fleurs d’oranger.
À l’intérieur, tout n’était que Magie. Des grands chandeliers éclairaient la salle et de drôles de créatures accueillaient les courtisans.
La musique retentissait partout dans l’Orangerie. Les Princesses prirent place juste à côté de la grande scène.
Elles savaient que la soirée serait ponctuée de toutes sortes de performances (chanteuse, danseurs, acrobates, effeuilleuse…) et elles avaient très envie d’être aux premières loges.
La nuit allait de surprises en surprises et tu t’en doutes, les Princesses se déhanchèrent jusqu’à l’Aube (avec tout de même une petite pause Champagne, Gaufre et Focaccia pour recharger les batteries).
Au petit matin (vers 6h), les plus courageux (et évidemment nous en fûmes), furent conviés à continuer la fête dans les jardins.
Dans le bosquet des rocailles aussi connu sous le nom de bosquet de la salle de bal, nous attendaient DJ, fontaines, lumières et Petit Déjeuner.
On murmure qu’au petit jour, le fantôme de Marie-Antoinette passait par là… Elle aurait déclaré « Ils sont fatigués ?! Et bien qu’ils mangent de la brioche et des macarons Ladurée« . Je te confirme que nous l’avons entendue et nous nous sommes sagement exécutées (il y avait aussi des boissons chaudes, du jus d’orange et des mini viennoiseries).
Le soleil refaisait son apparition et avec lui, les photos redevenaient un peu plus potables. Malheureusement les Princesses, elles, commençaient un peu à fatiguer.
Et alors qu’au ciel, la Lune un brin moqueuse prolongeait son séjour parmi nous, nous nous décidâmes (promis après j’arrête le passé simple) à nous diriger vers la sortie…
Non sans jeter un dernier regard teinté de mélancolie vers notre Château bien aimé et son Bal merveilleux.
Nous avons dit au revoir au beau ciel de Versailles, aux Palmiers et aux Orangers, avant de dénouer nos masques et de décoiffer frénétiquement nos royales choucroutes.
Encore deux ou trois selfies, un tour en carrosse et au lit.
VIVEMENT LA PROCHAINE FOIS